Au début il y a eu la couleur et juste avant la lumière et les lignes qui s'apparentent à des formes. Fanny Debez installée il y a 17 ans à la zone la Bouriette recentrée place Davilla recrée les étapes de sa vie professionnelle comme un récit de la genèse dans sa relation avec le temps.« Dans ma période de desi9ner graphique, je concevais des visuels, des identités en fonction de la nature des activités des entreprises. Parallèlement c'est un moment de ma vie où j'ai beaucoup peint, réalisé des affiches, sans pour autant exposer mon travail ».
A l'instar de l'œil du photographe, qui avance par reptation et saisit les plans généraux et extérieurs pour s'approcher graduellement du sujet, elle franchit le pas de porte des demeures pour en habiller les intérieurs, assurer la décoration, découvrir la bonne harmonie en fonction des lieux. « C'est une forme de continuité, opine-t-elle. Là, on est sur la matière, dans la quête de formes qui se bousculent dans le labyrinthe des possibles en gestation, en attendant le juste choix, la lumière qui les mettra au monde.»
Ses chantiers portent sur des lieux de vie en rénovation. Le savoir-faire des artisans est bien sûr sollicité, comme celui des architectes l'est également dans des projets de construction. « L'approche plurielle est intéressante remarque Fanny dans l'aménagement de l'espace, à travers la distribution générale des pièces et leur agencement, le choix des matériaux et des couleurs, celui des meubles, des éléments de décoration
<;iraphique ». Le rôle de cette forme collective dans la prise de décisions par les professionnels reste etroitement associé au souhait des propriétaires. La feuille de route en garantit l'aboutissement.
La complémentarité des deux fonctions, graphiste designer et architecte d'intérieur, est évidente pour Fanny Debez. Elle assure l'originalité du lien en même temps que son identité tel un diffuseur d'ambiance en prise directe sur l'intimité de la vie.